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Une histoire pigmentée [one-shot]
Une histoire pigmentée [one-shot] posté le [05/03/2019] à 20:26

Bonjour,


J'ai embarqué un nouveau groupe de joueurs pour un voyage découverte sur Héos ! Et voici le scénario que je leur ai servi : une enquête qui s'enfonce progressivement dans la nécrose, librement inspirée de l'histoire du portrait de Dorian Gray.


L'ennemi principal de cette histoire est un Spectre. Mais je l'ai vraiment pensé comme une Incarnation miniature. D'ailleurs, en changeant ses stats, je pense que le Peintre peut faire une Incarnation tout à fait correcte.


Bonne lecture (et bon jeu) !


Une histoire pigmentée


(encart publicitaire – début)

Bienvenue à Boyélhak, en Kelwinie, cité thermale des Terres brûlées

Vous pouvez continuer à accumuler anxiété et épuisement ou venir nous rendre visite

Venez fatigué, repartez apaisé

Nos sources chaudes vous apporteront vitalité et calme

Les danses des Allemyons vous émerveilleront et leur bouche vous nettoieront

(encart publicitaire – fin)


Boyélhak est une ville thermale qui s'est brusquement agrandie avec le développement du tourisme. Elle s'est construite à flanc de falaise, accrochée à un ravin de pierres rouges. Les bains et les habitats traditionnels sont troglodytes. L'eau sulfureuse, d'un vert bleuté, y tranche avec l'ocre de la roche. De nouvelles constructions, barres d'immeubles hôteliers en béton et commerces en tôles dont les néons tentent de camoufler la laideur, ont surgi du sol pour faire face à l’afflux de visiteurs.


Les joueurs travaillent dans cette ville depuis quelques temps déjà. Ils sont détectives privés. Et ce matin, ils accueillent une femme boréale : Déana. Triste et assez désorientée, elle fait appel au Shaani pour enquêter sur Enbor, son compagnon, qu'elle soupçonne d'être infidèle. Enbor et Déana sont venus à Boyélhak pour passer leurs vacances. Une idée d'Enbor. Que Déana a immédiatement accepté, trop heureuse de briser pour une fois leur train-train quotidien. Mais une fois arrivée dans la ville, une profonde désillusion s'est imposée à elle.


Enbor passe beaucoup de temps à l'extérieur, de plus en plus, sans elle. Il ne lui dit pas où il se rend, ni ce qu'il fait. Son comportement a complètement changé : sa peur panique de se blesser, qui l'empêchait de sortir et lui rendait même le fait de cuisiner difficile, s'est soudainement muée en goût immodéré pour les sorties et l'adrénaline. De plus, Enbor ne cesse de repousser la date de leur départ. Pour elle les signes sont clairs, mais elle veut que ses doutes deviennent des certitudes.


Pourtant la réalité est bien différente. Comprendre ce qui arrive à Enbor, c'est faire un premier pas vers le complot tentaculaire qu'a mis en place le Peintre, un spectre talentueux et discret mais également avide et ambitieux.


Les joueurs s'enfonceront-ils suffisamment dans les entrailles de Boyélhak pour sauver la ville du péril invisible qui la menace ?


L'enquête


Une fois embauchée par Déana, plusieurs possibilités s'offrent aux joueurs :



  • S'ils interrogent Déana sur les personnes qu'Enbor connaît en ville, elle leur parlera de Fed, un de ses amis de longue date. Il s'agit d'un voyageur Delhion, originaire de la même ville que le couple de Boréals, installé depuis quelques mois à Boyélhak.

  • S'ils fouillent la chambre d'hôtel du couple, ils pourront mettre la main sur un guide de voyage. À l'intérieur de celui-ci, un lieu est entouré de rouge (« à faire absolument »). Il s'agit des bains de Méko.

  • S'ils suivent Enbor, leur filature les amènera à découvrir ses forts penchants masochistes, par exemple à travers la scène du Louchébem.




  • Les joueurs devraient rapidement se rendre compte qu'Enbor ne trompe pas Déana. Toutefois, ce qu'ils découvriront sur lui, ainsi que les différents évènements qui pourraient se produire (cf le compte-à-rebours) devraient les amener à tenter de comprendre et contrecarrer les plans du Peintre. Toutefois, s'ils estiment qu'ils n'ont plus de raison d'enquêter, ils peuvent mettre fin à la partie. Cela déclenchera alors la mauvaise fin du scénario : le Peintre prendra le contrôle de Boyélhak, donnant naissance à une nouvelle ville nécrosienne.


    Compte à rebours (évènements supplémentaires facultatifs pour rythmer l'intrigue et la rendre de plus en plus intense ; à utiliser en fonction des envies et des besoins de chacun) :


    • Des sans-abris disparaissent régulièrement. Méko les capture afin de se nourrir et de nourrir le Peintre.

    • T'ssnark, un ygwan travaillant dans le Yaandar, les contacte. Il leur indique que Fed vient d'être retrouvé nécrosé et décédé. Et les dernières personnes à avoir été vues en sa compagnie sont les PJ. Le Dragheïs est en route pour enquêter sur cette mort portant le sceau de la nécrose (mais n'arrivera pas en réalité avant la fin du scénario). Et ses premiers suspects risques forts d'être les PJ.

    • Disparition de Déana. Deux personnes peuvent être cause de cette disparition : Enbor et Méko.

    ◦ Afin de tester sa loyauté, le Peintre peut demander à Enbor de tuer Déana (et ainsi le faire complètement basculé dans la nécrose) ou de la corrompre afin qu'elle vienne grossir les rangs des troupes des Portraits.

    ◦ Méko peut s'intéresser à Déana si celle-ci s'intéresse trop à elle. Elle n'aura aucun état d'Âme à la tuer.

    • Les PJ se font emprisonner. Ils peuvent alors assister à des orgies sordides d'Héossiens portraités qui testent les limites de leur beauté immortelle.

    • Les nécrosiens prennent le pouvoir dans la ville.


    PNJ


    Le Peintre, Spectre

    Anciennement Nékindos, Kelwin


    Anti-Âme : -12 (arts appliquées : +5)

    Arts : 14

    Shaan : 1

    Magie : 5 (invocation : +2)


    Esprit : 9

    Savoir : 4

    Social : 2

    Technique : 5


    Pas de Corps


    Nécrose : 12


    Pouvoirs :

    Éclats d’arts : (Supplément l’Ombre blanche, p. 80)

    Pinceaux agressifs : (Supplément l’Ombre blanche, p. 80)

    Portraits nécrosants : voire plus loin


    Le fantasme d'un délaissé


    Nékindos, un peintre Kelwin, a beaucoup souffert de ne pas voir son travail, reflet de ses émotions et de ses pensées, reconnu à sa juste valeur. Les siens, fascinés par les rouages et les écrous, n'éprouvaient que peu d'intérêt pour les paysages et les portraits de Nékindos. Ce rejet a peu à peu modifié la psyché de Nékindos. Il s'est persuadé que l'indifférence dont il était l'objet avait une explication simple : nous sommes tous nombrilistes, profondément et et irrémédiablement, incapable de s'intéresser aux autres sauf s'ils peuvent nous être utiles de quelque manière que ce soit.


    Cette obsession l'a conduit sur les voies de la Nécrose. Certain que personnes ne pourraient s'intéresser à lui et à ses œuvres sans y être obligées et ne supportant pas la solitude, il a décidé de devenir un dirigeant. Pour cela, il a développé ses compétences artistiques dans une voie bien particulière.


    Nékindos, qui ne se fait plus appeler que le Peintre, est capable de transférer les Trihns des personnes dont il exécute le portrait à l'intérieur de ce dernier. Il s’appuie sur les pulsions narcissiques de ces modèles, promettant vie éternelle, santé et beauté. Promesse qu'il tient. En échange de tout ça, il ne demande (au départ) aucune rémunération autre que le portrait lui-même. Et l'assurance que la personne peinte restera à Boyélhak.


    Il possède maintenant une large galerie de portrait, autant de personnes sur lesquelles il a un pouvoir complet de vie ou de mort.


    Et, bientôt, il se dévoilera aux yeux de tous. Il ordonnera à ces modèles de prendre la ville en son nom et il deviendra le roi de cette nouvelle enclave nécrosienne. Il sera enfin adulé et reconnu !


    Le Peintre est un spectre. Il ne possède pas de corps. Sa vision narcissique et nombriliste du monde protège son Anti-Âme et son Esprit de toute atteinte. Pour le mettre à mal, il faudra faire preuve d'empathie, s'intéresser à lui, personnellement. Par ailleurs, il sera particulièrement sensible à ces marques d'intérêt si elles prennent une forme artistique. Plusieurs angles d'attaque peuvent donc être envisagés, comme par exemple :

    • parler de ses souvenirs, insister sur le fait qu'il est important, intéressant, talentueux ;

    • s'intéresser à lui, réellement. Essayer de le comprendre ;

    • le mettre en présence d'Exta, et faire en sorte qu'Exta dise à Nékindos qu'il est important pour lui ;

    • peindre son portrait, tel qu'il était avant d'être nécrosé.


    Les Portraits – une prison colorée nécrosante :


    Chaque portrait fait par le Peintre renferme les Trihns d'un héossien. Chaque acte que fait l'héossien portraituré s'inscrit sur le portrait, sans que le modèle originel n'en garde la moindre trace. Une nuit blanche ? La fatigue est transférée à l'intérieur du cadre en bois. Aucune cerne dans le miroir, tout sur le tableau. Une insulte prononcée, un mensonge proféré : une nouvelle ombre au tableau. Car la peinture contient et reflète le Corps, mais également l'Âme et l'Esprit de son modèle.


    Cette déconnexion entre l'enveloppe charnelle, plus proche d'une illusion matérielle que d'un corps réel, et les Trihns entraîne un effet secondaire inévitable : la Nécrose. Le Peintre, parfaitement au courant de cet effet secondaire, tire une grande jouissance de la contemplation de cette lente dégradation, qu'il encourage en incitant ses modèles à suivre leurs penchants les plus vils, voire en les soumettant à des épreuves de loyauté qui accélèrent leur chemin sur la voie de la Nécrose.


    Les Portraits sont tous exposés dans une salle souterraine de la maison du Peintre. Une salle particulièrement bien protégée.


    Détruire un portrait, c'est tuer son modèle.


    Lorsqu'un modèle meurt, pour quelque raison que ce soit, l'état de son portrait au moment de sa mort est retranscrit sur son cadavre dévoilant aux yeux de tous sa véritable nature.


    Enbor, archiviste Boréal


    Enbor et Déana se sont rencontrés au cours de leurs études et partage depuis un amour serein.


    Pourtant, Enbor est dévoré depuis toujours par une peur intense de la mort et de la douleur. Une peur dont Déana a connaissance, sans savoir à quel point elle dirige tous les aspects de la vie d’Enbor. C'est à cause de cette peur qu'il a choisi une voie professionnelle qui lui permet de rester de longues heures derrière un bureau, en ne manipulant rien de plus dangereux qu'un coupe-papier et où le risque de rencontrer un tueur psychopathe est quasiment inexistant (tout comme les chances de croiser d'autres êtres vivants, d'ailleurs).


    Il sort peu, évite de faire de nouvelles rencontres et refuse toute action qui pourrait lui occasionner une blessure ou lui provoquer une émotion forte. L'idée qu'il se fait de la vie, ce sont des lendemains identiques aux jours précédents, puisqu'hier, il était en vie et qu'il espère encore l'être demain.


    Enfin, c'était sa façon de faire jusqu'à sa rencontre avec le Peintre.


    Ce tournant dans sa vie trouve son origine dans son amitié avec Fed, un delhion agité comme lui par la peur de la mort. Celui-ci l'a invité à le rejoindre à Boyélhak, lui indiquant qu'il avait rencontré une personne qui avait mit fin à ses craintes du néant. Alors, Enbor organisa des vacances à Boyélhak, indiquant juste à Déana que cette ville améliorerait leur état de santé et leur donnerait de l'énergie pour affronter leur quotidien. Déana, trop heureuse d'enfin un peu sortir de leur appartement, ne lui a posé aucune question.


    Sur place, rapidement, Enbor est entré en contact avec Méko. Qui le jugea tout à fait digne d'être peint.


    Depuis qu'il s'est fait tiré le portrait, son rapport à son corps s'est complètement inversé. Lui que la moindre égratignure inquiétait est maintenant fasciné par les blessures qu'il s'inflige sans ressentir la moindre douleur et qu'il voit se refermer sous yeux en un instant.


    Déana, historienne, Boréale amoureuse


    Méticuleux et stable, Enbor a très vite plu à Déana. Même si leur vie de couple n'est pas palpitante, elle l'aime profondément et œuvre chaque jour à rendre leur vie agréable.


    Si elle avait dû choisir une destination de voyage, Déana n'aurait pas choisi une ville thermale très touristique, mais plutôt une région à l'identité culturelle forte, avec un magnifique patrimoine historique. Pourtant, il ne lui est pas venu une seconde à l'esprit de discuter le choix d'Enbor. Partir en voyage constituait déjà un tel pas pour lui !


    Malheureusement, une fois sur place, la désillusion l'a vite rattrapé. Loin de les rapprocher, ces vacances semblent plutôt avoir l'effet inverse. Enbor devient de plus en plus distant. Il fait des activités seul, sans même lui raconter ce qu'il fait de ses journées ou lui dire où il se rend quand il part. De plus, il semble étrangement plus sûr de lui.


    Déana est dévastée par la situation qui n'a qu'une explication possible pour elle : l'infidélité d'Enbor.


    Fed, Delhion, ex-voyageur, nouveau prophète


    Fed, talonné par la peur de la mort, vivait dans une urgence perpétuelle. L'immobilisme le terrorisait, effrayé qu'il était de gaspiller le moindre instant de sa vie. Il voulait tout voir avant de fermer définitivement ses paupières, et se déplaçait donc perpétuellement.


    Sa rencontre avec le Peintre l'a apaisé. Aujourd'hui, il ne ressent plus le besoin de courir à droite et à gauche, puisque l'éternité s'ouvre devant lui. Il est devenu contemplatif. Et prosélyte. Il voudrait que chacun atteigne son état, en suivant la voie tracé par le Peintre. Il adore voir les gens s'enfoncer sur cette voie, persuadé qu'ils se dirigent vers leur libération.


    Extalinéaémoren, sculpteur minutieux et faussaire mélodien


    Âme : 8 – Esprit : 8 – Corps : 5 – Nécrose : 5


    Nékindos et Extalinéaémoren, vibrants sur une même longueur d'onde créatrice, ont appartenu quelque temps au même groupe d'artistes et ont fait de nombreuses collaborations. Une amitié forte fut forgée dans l'ombre de leur atelier. Mais elle ne survécut pas aux névroses de Nékindos.


    Ne rencontrant pas le succès escompté, Nékindos se coupa totalement du monde, laissant Exta sans nouvelle. Après avoir tenté de nombreuses fois de contacter son ami, notamment en se rendant chez lui, Exta a fini par abandonner tout espoir de le revoir.


    Aujourd'hui, Exta a recyclé ses talents artistiques dans la contrebande, son savoir-faire de sculpteur mis à profit pour créer des faux de grande qualité. L'envie de revoir Nékindos, personne qu'il appréciait le plus au moment le plus beau de sa vie, pourrait l'amener à être un allié de choix pour les joueurs. D'autant plus qu'il est un des seuls à se souvenir de son visage…


    Pouvoir : poésie mélancolique (p. 123 LdB)


    Méko, commerçante Darken nécrosée – tenancière du Bain-Douche


    Anti-Âme : -4

    Arts : 1

    Shaan : 2

    Magie : 3


    Esprit : 10

    Social : 5

    Savoir : 5

    Technique : 3


    Corps : 8

    Rituels : 2

    Survie : 6

    Combat : 6


    Nécrose : 8


    Méko souffrait d'une maladie dégénérative particulièrement visible. Chaque jour, elle voyait sa peau pourrir, son visage s'affaisser, ses muscles s'affaiblir. Alors qu'elle se voyait déjà morte, elle rencontra le Peintre. Et celui-ci lui dit qu'il pouvait peut-être l'aider. Il lui expliqua son projet de transfert des Trihns à l'intérieur de Portraits. Elle fut intéressée. Il lui indiqua qu'il n'avait encore jamais essayé d'appliquer le processus jusqu'au bout, qu'il avait besoin d'un cobaye, que ça pouvait être dangereux. Elle accepta.


    Évidemment, elle ne retrouva pas un corps parfait, mais les traces de la maladie cessèrent de s'étendre. Les vêtements amples qui l'habillent masquent la plupart de ses séquelles. Mais la moitié de son visage arbore ostensiblement des cicatrices hideuses, une peau squameuse.


    Au début par gratitude, puis par intérêt, Méko est devenu le bras droit du Peintre. Elle lui sert de recruteuse, sélectionnant soigneusement les candidats au Portrait parmi les clients qui passent les portes de ses sources chaudes et les envoyant dans l’atelier du Peintre. Elle lui tient également lieu de pourvoyeuse de nourriture. Elle chasse les laissés-pour-compte, offrant leur Âme au Peintre et gardant pour elle cœur, cerveau et poumons.


    Lorsque le grand renversement aura lieu, le Peintre lui a promis un rôle de choix à la tête de la ville. Plus personne n'osera alors se moquer de son apparence.


    Chlorophylle, célèbre arpenteuse Nomoï (PNJ optionnel)


    Chlorophylle, aventurière charismatique, bénéficie d'une certaine notoriété, qu'elle cultive autant qu'elle subit. Ses voyages d'observation dans les terres nécrosées font d'elle une légende vivante aux yeux de certains. Du coup, lorsqu'elle s'arrête quelque temps dans des lieux habités, elle est entourée en permanence d'une cour d'admirateurs béats. Elle se place toujours en hauteur par rapport à cette assemblée, prenant place sur tout ce qui paraît s'apparenter à un trône. Quand on chercher à lui parler, elle se comporte de manière détachée, pédante et sibylline. Elle est plus abordable quand elle est seule, même si elle garde toujours un côté supérieur et énigmatique.


    Son arrivée à Boyélhak a été assez médiatisé. Si le Shaani veut s'informer sur la Nécrose et les Nécrosiens, il devrait tomber sur elle. En effet, Chlorophylle a observé de nombreux Nécrosiens, vu les différentes formes que peut prendre la Nécrose, étudié concrètement les Limbes. Ce n'est pas une combattante et elle n'acceptera jamais d'aller se battre contre un Nécrosien. Toutefois, si on l'aborde avec la déférence adéquate, en lui promettant un peu de gloire ou en attisant sa curiosité, elle pourra donner de précieuses informations, en expliquant en détails les effets de la Nécrose et les manière de l'affronter ou en offrant une interprétation utile aux faits (liés à la Nécrose) que les joueurs ont recueillis.


    Lieux à mettre en scène :


    Le Louchébem


    Un restaurant d'un genre assez particulier. Les clients assistent au découpage des animaux qu'ils vont manger. Ces animaux peuvent être déjà morts ou encore vivants, selon le souhait du client. Il est même possible de découper soi-même ses animaux. Moyennant finance, des alcôves, séparées de la salle par d'épais rideaux, sont mises à la disposition des clients souhaitant tenter cette expérience en toute intimité.


    L'ambiance au Louchébem est moderne, classe et raffiné, avec un intérieur mêlant harmonieusement le bois, le cuir et le métal, le bleu acier et les notes chocolats venant adoucir le blanc chirurgical des lieux. L'endroit baigne dans une lumière diffuse, les lumières franches étant réservées aux « salles » privatives.


    Le personnel est élégant, avec quelques instruments de boucherie agrémentant leur poche de veston


    Enbor, avide de sensations nouvelles, peut se rendre dans ce restaurant. Il y louera une alcôve. Mais, au lieu de découper les animaux commandés, il testera le tranchant des outils mis à disposition sur lui-même, regardant avec euphorie ses plaies se refermer sans laisser la moindre cicatrice.


    Le Bain-Douche


    Il s'agit des sources chaudes tenues par Méko. Elle sont semblables à beaucoup d'autres sources chaudes de la ville. Les bains sont troglodytes. Plusieurs salles sont disponibles, avec des bains de différentes tailles, les plus petites étant plus chers car plus intimes. Un bassin rempli d'allemyons est également mis à disposition.


    Le Nid


    Le Nid est le lieu de vie de Fed. Il s'agit d'une hutte de branchage, à l’intérieur dépouillé (il est tout de même possible d’y trouver une publicité pour le Bain-Douche), au-dessus du toit d'un bâtiment d'habitation vétuste. Cet immeuble est accroché à flanc de falaise, et surplombe les profondeurs du canyon.


    L’atelier du Peintre


    Le Peintre a installé son atelier dans une zone commerciale désaffectée. Il se trouve un bas d’un immeuble gris, occulté derrière des vitres recouvertes de peinture blanche. L’intérieur, uniformément blanc, se compose de deux pièces : la salle principale et la réserve. Cette dernière ne contient que les éléments essentiels aux activités du Peintre : toiles et chevalets (sa palette fait partie de lui ; le Peintre n’a donc pas besoin de stocker des peintures). Quant à la salle principale, elle est nue, sauf lorsque le Peintre a rendez-vous pour faire un portrait. Dans ce cas, un tabouret est placé face à une toile posée sur un chevalet.


    Le Manoir – la maison du Peintre


    A l’écart de la ville, dans un quartier ancien, le manoir familial du Peintre est une belle demeure au milieu de belles demeures. Ou plutôt, a été une belle demeure. Elle semble à l’abandon. Les vitres sont voilées de poussières, le jardin disparaît sous les herbes sauvages, la peinture des portes et des volets s’écaillent. Tout laisse à penser que cette maison est vide. C’est pourtant là que se terrent le Peintre et sa folie. Il est facile de savoir quelles pièces utilisent le Peintre, il suffit de suivre les traces laissés au sol par ses passages réguliers. La voie principale démarre de la porte d’entrée, passe par le couloir des autoportraits et se termine au niveau d’une trappe de la cuisine (fermée par un mécanisme difficile à ouvrir), menant au sous-sol.


    Le couloir des autoportraits


    Toute personne entrant par la porte d’entrée passe par ce couloir qui dessert les différentes pièces du rez-de-chaussée. Il est assez lugubre, notamment en raison des peintures qui y sont exposées. Une multitude de toiles uniformément noires, de taille variable, aux encadrements divers, portant tous la même inscription « autoportrait ».


    Le sous-sol – La salle d’exposition


    C’est dans ce sous-sol à l’accès protégé par une trappe fortement cadenassée que sont exposés l’ensemble des Portraits faits par le Peintre. Du sol au plafond, des centaines de visages à différentes étapes de Nécrose sont visibles.


    Animale : Les Allemyons

    Poissons-sangsues apaisantes


    Les Allemyons sont des poissons luminescents au corps très allongé, avec des petites dents, mais sans écaille, présents dans la majorité des bains de la ville.

    [Dans ma tête, ça ressemble un peu à ça : http://lvdneng.rosselcdn.net/sites/default/files/dpistyles_v2/ena_16_9_extra_big/2018/09/14/node_449416/39732024/public/2018/09/14/B9716929288Z.1_20180914191826_000%2BGVDC1L0HN.2-0.jpg?itok=Mi84w2sV]


    Espèce endémique des eaux souterraines de Boyélhak, les Allemyons nagent d’un bassin à un autre par des voies d’eaux souterraines. Elles se nourrissent de chairs mortes, nettoyant les plaies des anthéens immergés dans leurs eaux. Autre caractéristique : les Allemyons communiquent par le mouvement. Ce qui donne lieu à de splendides ballets aquatiques, mêlant ondulation et lumière. La vision de cette danse procure un intense, mais malheureusement temporaire, sentiment d’harmonie avec le monde.


    Nettoyage des peaux mortes : l’immersion pendant une heure dans un bassin d’Allemyons permet à l’anthéen immergé de bénéficier d’un jet de régénération de Corps.


    Ballet aquatique : celui qui regarde ce ballet pendant une heure bénéficiera d’un bonus de 2 à ses jets de Shaan pendant une journée.


    Une histoire pigmentée [one-shot] posté le [06/03/2019] à 09:32

    Excellent tout ça, merci pour le partage !

    Juste deux petites remarques :

    – On sent pas trop la ville à flanc de falaise dans la description des différents lieux, peut-être qu'un petit plan de la ville serait utile pour ce scénario. Si tu peux nous faire un plan, même moche, de ce que tu as en tête, ça aiderait les meneurs à mieux se représenter les lieux, et ça ferait une très bonne aide de jeu pour les joueurs pendant leur enquête. Et on pourra en faire un truc jouli par la suite.

    – Tu parles de Chlorophylle au féminin, mais les nomoïs sont autogames. Après, ce n'est pas grave, il y autant de raison d'en parler au féminin qu'au masculin, en vrai, mais c'est juste pour repréciser ça si tu l'avais zappé.


    Une histoire pigmentée [one-shot] posté le [08/03/2019] à 21:40

    Merci !


    En ce qui concerne les lieux, c'est vrai que je ne fais jamais de plan et que je brode (plus ou moins bien) au fur et à mesure. J'ai un joueur qui m'a dit qu'il ferait une carte. Je vais essayer de le relancer (en plus, ça m'intéresse d'avoir sa vision des lieux).


    Sinon, j'essaierais de fournir quelque chose en complément (plan moche + descriptions supplémentaires, je pense).


    Pour Chlorophylle, j'avais fait de ce perso un perso féminin lors de mon premier jet. Je m'étais rendu compte de mon égarement lors de ma relecture. Et après réflexion, je me suis dit que je continuerais à dire "elle" !


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