Bon alors voilà, celà faisait un moment que je cherchais une histoire à animer. J'ai opté pour ce qui suis pour plusieurs raisons. Tout d'abord, le fait d'avoir une unité de lieu et de temps, permet d'alléger la production, pareil, sur le fait d'avoir peu de personnages. La région des terres brûlées n'est pas trop compliquée à modéliser et peut permettre de mettre en place une ambiance très intéressante, façon "Bagdad café" (terre rouge, soleil de plomb). Ensuite, je suis parti sur un petite tranche de vie, mais qui met bien en place les problématiques du monde avec la transformation d'un personnage au court du réçit. Je veux bien votre avis sur cette histoire, s'il y a des choses que vous pensez utile de rajouter ou de retirer, en ayant bien en tête que ça doit rester gérable en terme de production 3D. Pourquoi l'animation, et pas de vrais acteurs ? je crois que c'est la solution la plus souple et qui peut permettre d'avancer avec des moyens humains réduits. Je peux fournir un story board complet. S'il y a des animateurs 3D intéressés qu'ils n'hésitent pas à se manifester…
BORKA
Court-métrage 3D
durée : 5mn
Décor : paysage de terres brûlées. Un sol rouge craquelé recouvert par endroit de poussière et de roche. De gigantesques plateaux sur plusieurs niveaux se dressent par endroit, créant des reliefs incongrus au sein de l'étendue désertique. Des ravins, des crevasses accidentent le sol. Des géser de temps à autre sortent puissamment. Le soleil plombant, écrase tout. La lumière éblouissante par moment force à porter des lunettes de protection si l'on ne veut pas finir aveugle.
Une petite station service de style Feling (tout en bois +toit en chaume aux angles relevés), non loin d'un Derick en activité, dispose de 2 pompes.
Sur le toit un gros écriteau indique : BORKA
Le bâtiment sert de comptoir d'accueil, de boutique, mais dispose aussi de quelques tables pour se restaurer, ainsi qu'un étage avec quelques chambres pour y passer la nuit.
L'endroit est très traditionnel, on y trouve grands pots, petites plantes, statues fétiches, amulettes qui pendouille accroché à un clou. Derrière le bâtiment, un petit potager dont une partie sous serre est bien entretenue par son propriétaire.
2 montures, des sortes de yacks reptiliens sont arnachées et broutent dans leur mangeoire.
Les personnages :
Sourrir en coin : c'est un Feling un peu taquin, solitaire et amoureux des plantes. Habitué aux forêts, il s'es recréé un petit cocon de verdure dans cette terre très inhospitalière. Il est en place depuis trois ans. Il gagne un bon salaire et compte partir d'ici un an ou deux pour refaire sa vie.
Il est accompagné d'un petit lézard ailé qui lui sert à polleniser ses cultures et lui tient compagnie.
Maximilian Wurtz : c'est un humain arriviste, très riche qui aiment le paraître et tout ce qui brille. Au volant de son jetcar, il pense être irrésistible et parle de façon très maniérée. Il a toujours des lunettes de soleil connectées au rezo. En couple avec une Mélodienne, il passe son temps à lui crier dessus et à tenter de l'intimider. C'est un pervers narcissique, mais qui s'est trompé de proie, car la Mélodienne ne se laisse pas faire.
Nelly (de son nom Feling "œil de braise" : c'est une Feling, bimbo, qui se teint la peau (avec un teint blafard) et a une coiffe qui lui cache ses longues oreilles pour la faire ressembler à une humaine. très jolie au naturelle, est les maquillée de façon outrancière et a des vêtements trop serrés qui font déborder sa poitrine. Bustier et minijupe rose bonbon.
La jetcar : c'est un modèle décapotable à 2 places, très ç la mode dans les beaux quartiers de la cité.
D'un rouge criard, elle dispose de réhauts chromés et d'ailerons à ailettes modulables. Ce véhicule se déplace par antigravité.
Figurant : un autre humain bazané, les yeux bleus dans un jetcar bleu. Playboy classe.
Séquence 1 – plan séquence 1
Survol des terres brûlées, vue subjective d'un volatile reptilien. Panoramique sur l'étendue désertique.
Champs : On voit le lézard.
Contre-champ : On voit au loin un véhicule antigravité qui file, laissant derrière lui un sillage de fumée. On suit un peu la jetcar et on apperçoit le derick et le batiment à 2 étages de la station service. On se rapproche on voit les pompes et le petit jardin et la serre. La caméra se rapproche et fait mine d'arriver sur une balustrade.
On voit le lézard se balader sur le mur du bâtiment. Cela permet de voir les grandes vasques au sol, les totems et colifichets au mur.
2 grosses montures à 4 cornes boivent à un abreuvoir contre le mur.
Puis le lézard rentre par une fenêtre.
Plan 2 :
Traveling du derick au batiment en passant par les pompes.
Le vent soulève la poussière du sol, des petits arbustes ronds et épineux virevoltent.
Plans 3 : Différents plans détaillent le batiment : les sculptures, les vasques, le style architectural Héossien.
Le soleil de plomb écrase l'ensemble.
Le vent fait tourner une girouette dans divers sens.
Séquence 2 :
Plan 1 :
Max conduit, Nelly à ses cotés.
Caméra les prend de dos.
La musique à fond contraste avec le silence habituel de l'endroit.
Max et Nelly sont en train de s'engueuler par dessus la musique.
Contre-champ : Max de face avec ses lunettes de soleil. Nelly penchée vers l'extérieur.
Max en gueulant : ce serait bien que tu arrêtes de faire la gueule. Je commence à en avoir plein le dos de tes conneries
Nelly en gueulant aussi : je fait la gueule si je veux. T'es qu'un connard. Tu ne penses qu'à ton nombril et à ta putain de jetcar. Je ne suis rien pour toi, tu me traites comme de la merde !
Max de profil : ça y est c'est reparti. Mais qu'est-ce que j'ai fait aux Hommes-dieux pour me choper une gonzesse aussi naze. Tu n'arrêtes pas de me prendre la tête. Tu n'es jamais contente. Je me plie en quatre pour toi et ça ne va jamais !
Nelly en pleur : mais arrête de dire n'importe quoi ! Tu pense qu'avec ton fric tu peux tout acheter ? Mais ce n'est pas ça dont j'ai besoin moi. J'ai juste besoin d'un truc simple, une relation chouette ou on essaye pas de m'écraser la gueule en permanence !
Plan général de la jetcar qui file :
Max : Mais je n'ai jamais levé la main sur toi, jamais ! Comment tu peux dire que je t'ai fait du mal
Nelly : mais tu ne comprends rien décidément.. T'es trop un connard.
Le jetcar arrive à la station-essence
Max : Bon, tu me saoule. Allez, va faire le plein s'teu plaît
Nelly ; fais-le toi-même ton plein, je ne suis pas ta boniche…
Max : punaise, mais qu'est-ce que t'a bouffé aujourd'hui.
Il crie à l'attention du bâtiment : Hey y'a quelqu'un là-dedans ? Je voudrai du carburant ! Du Borka comme vous dites !
Silence
Max : si ça se trouve y'a personne, ce serai bien ma veine… En plus d'être avec un boulet comme toi.
Nelly : mais tu sais ce qu'il te dit le boulet ?
Sourrir en coin, sort de son bâtiment : Vous m'avez appelé ?
Max : oui Crazy cat. Allez, fais-moi vite le plein !
Sourir en coin : bien monsieur. Mais vous savez que depuis la révolution Héossienne, vous n'êtes plus sensé me parler comme ça..
Max : oh, ça va, j'ai rien dit, c'était just pour rigoler. Hein Nelly c'était pour rigoler…
Nelly : tu m'emmerdes Max. Et elle sort du jetcar.
Max : tu vas où ?
Nelly : me rafraîchir. S'adressant au feling : Tu as un point d'eau ?
Le feling : installez-vous au comptoir, j'arrive.
La musique est toujours à fond.
Le temps passe, le temps que le plein se fasse.
Le feling : voilà, ça fera 100 crédos.
Max : tiens, voilà. Max lui temps un billet.
Bon, elle te plaît ma nana ?
Le feling : pardon ?
Max : ma nana, elle est bien roulée, non ? Et bien je te la laisse, cadeau !
Le feling : mais enfin, vous ne pouvez pas….
Max démarre en trombe… La musique s'éloigne… Le silence est revenu.
Séquence 3
Inérieur du batiment.
Nelly attend au comptoir
Le feling rentre tout penaud…
Heu… Mademoiselle… Je suis désolé, mais y'a votre ami qui est parti je crois…
Nelly : ça ne m'étonne pas, c'est un connard.
Un bref instant se passe. Elle éclate en sanglots.
Le Feling : Allons, allons… ça va s'arranger, il va revenir.
Nelly : mais non, ça ne va pas s'arranger, surtout si il revient. J'ai toujours le chic pour me mettre avec des dingues… Je ne sais pas pourquoi… ça a toujours été comme ça…
Le feling : Peut-être que c'est parce que vous n'êtes pas vous-même. C'est pour cela que vous ne trouvez pas les bonnes personnes…
nelly : Hein ? Non mais pour qui tu te prends Crazy cat… De quel droit…
Le feling : vous voyez, ça. Me traiter de Crazy cat, c'est un truc d'humain, pas d'héossien. Ce type vous a rempli la tête de tout un tas de choses qui vous encombre, du coup, ça sort n'importe comment.
Nelly : Non mais vous êtes qui vous ? Un shamaniste, ou un truc du genre ?
Le feling : non ,non, juste quelqu'un qui n'aime pas voir les gens souffrir. Si vous voulez, vous pouvez rester quelques jours ici, le temps de faire le point. Et vous pourrez repartir les idées claires. Je reçois un client par semaine environ. C'est la pleine saison.
Nelly : bon… De toutes façon je n'ai pas trop le choix…
Le feling : commencez déjà par vous débarbouiller pour enlever votre masque. Ça ne vous ressemble pas.
Nelly : ce masque ? Mais cette bio-pigmentaiton m'a coûté la peau des fesses ! Ça me rend complètement humaine !
Le feling : Vous ne serez jamais humaine pour les humains, et vous n'êtes plus héossienne pour les héossiens. C'est ça votre problème en fait… Retirez-le et déjà ça ira mieux.
Nelly : Bon… Vous avez une douche à ondes ou un truc du genre ?
Le feling : oui, une salle d'eau à l'étage, je vous y amène.
Séquence 4
Le feling est dans son potagé. Avec son petit lézard, il polenise ses cultures.
La Feling le retrouve. Elle est méconaissable avec ses rayures. Elle a toujours ses vêtements de pouf rose bonbon, mais sont teint ocre met en valeur ses yeux verts. Ses larges oreilles sortent de sa chevelure.
Le feling : à ben c'est déjà un bon début !
La Feling : comment ça, je suis bien là, non ?
Le feling : vos vêtements, ils ne sont pas à votre taille ils, sont trop courts…
La Mélodienne : Mais vous n'y connaissez rien. Excusez-moi, je ne veux pas vous vexer, mais vous êtes là dans votre trou, coupé du reste du monde… Vous ignorez tout de ce qui est à la mode en megapole…
Le feling : effectivement, je l'ignore… Mais je suis sûr qu'avec des vêtements plus ajustés, vous seriez plus à l'aise. Si vous voulez, je peux vous en prêter…
La Mélodienne : heu… Non, ça va, merci… Dites, vous auriez de quoi bequetter ? J'ai une de ces faim, moi…
Le feling : oui, oui, je fais restaurant aussi. C'est quoi votre vrai nom ?
La Mélodienne : Heu, dans ma ville natale en Hautes herbes, on m'appelait œil de braise…
Séquence 5
intérieur, salle de restaurant ambiance chaude et tamisée. œil de braise est assise seule à une table.
Le feling s'approche d'elle pour la servir, mais trébuche et renverse son plat sur elle.
Il se confond en excuses….
Le feling : ho, je suis absolument désolé ! Que je suis maladroit
œil de braise : Ma robe, une luminar-Ex ! Ça vaut une fortune imbecile ! Je vous préviens, il va falloir me la rembourser, elle est toute bousillée, là !
Le feling : oui, oui, ne vous en faites pas, je vous rembourserai… Je vais vous prêter des affaires.
Séquence 6
œil de braise descend les marches en tenue héossienne, ample et aérée. Elle a des colliers et des boucles d'oreille bien travaillées..
œil de braise : je… Je suis désolée pour tout à l'heure, je vous ai mal parlé… C'était idiot de ma part
Le feling : ce n'est rien, vous être toute jolie maintenant ! Allez venez m'aider, j'ai une récolte à effectuer.
œil de braise : mais, heu… Je suis une citadine, moi, je n'ai jamais fait ça…
Le feling : je vais vous apprendre, c'est facile.
Enchaînement de séquences :
récolte de fruits bulbeux
plante de graines bizarres
coupe et taillage d'arbustes afectueux
plante récalcitrante qui ne se laisse pas faire
fou-rires
méditation au soleil
Séquence 7
C'est le matin.
Le Feling frappe à la chambre d'œil de braise .
Le feling : Nelly, j'ai un client là, qui peut te ramener en ville. Il a une place. Mais il part maintenant.
œil de braise : Génial ! Dis-lui de m'attendre, j'arrive.
Séquence 8
œil de braise sort du bâtiment.
Un humain aux dents étincelantes lui fait un signe de la main. Il est dans un autre modèle de jetcar, bleu turquoise. Il a l'air très sympathique, le teint bronzé, les yeux clairs. œil de braise se retourne vers le feling et le sert dans ses bras.
[bœil de braise : Merci pour tout !
Le feling : merci à toi et surtout prends soin de ton âme ! Et pour la robe…
œil de braise en souriant : laisse tomber !
œil de braise se détache du feling et fait mine d'aller vers la voiture.
Divers plans de la voiture et de l'humain.
Elle parle à l'humain qui lui fait un signe de la main et part sans elle.
œil de braise revient vers le feling.
œil de braise : il est effectivement temps que je parte… Mais pas comme ça.
Séquence 9 :
Le feling arnache la Mélodienne sur une de ses montures. Celle-çi semble totalement à l'aise et est resplendissante !
Le feling : tu n'es pas obligée de partir, tu peux rester encore un peu si tu veux, ça ne me dérange pas…
œil de braise : promis, je reviendrai. Mais j'ai un truc très important à faire là.
Le feling : quoi donc ?
œil de braise tire sur la bride, et talonne la bête qui se met à galoper. Elle se met à crier les bras en l'air :
Viiiiiiiiiivre !
Sa silhouette s'éloigne peu à peu du feling.
Ce dernier reste panté là, mais sourit. Son petit lézard toujours sur son épaule, s'envole.
Caméra subjective du lézard. Zoom arrière où le batiment diminue, et on distingue au loin la silouette d'œil de braise sur sa monture qui galope…
Fin
|