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Anecdotes de voyages
Anecdotes de voyages posté le [18/06/2017] à 16:58

Yop ! Outre l'idée du scénario "Ménestrels" j'ai aussi écrit un court texte dans l'esprit des Carnets 🙂 J'ai déjà eu des retours de Julien mais tant qu'à faire, si je peux en avoir d'autres ainsi que des conseils pour l'améliorer !


Il s'agit d'une anecdote raconté par Balrön, un indar boréal/darken traducteur en route vers Wonem pour trouver du boulot !


En espérant que ça vous plaise ! 🙂


Saison des feuilles, semaine des arbres centenaires, Lödsi.


J’ai quitter Delhi depuis presque deux semaines maintenant mais ce n’est vraiment qu’aujourd’hui que je ressens cette sensation qui me manquait tellement. Il m’aura fallu huit jours de marches pour me défaire des tensions de la ville et m’ouvrir à la plénitude du voyage : l’air est sain, la nature est belle et les immensités sauvages autour de moi m’appellent ! Je me sens bien.

D’après ce que j’en lis sur la carte, il me faudra au moins autant de temps avant de rejoindre Wonem, où j’espère vraiment trouver du travail. Huit à dix jours en pleine nature, voilà qui promet de bons moments. Je ne comprendrais jamais le choix de tous ceux qui vivent dans ces immenses cités bruyantes, puantes et étouffantes. Rien ne vaut le grand air. Parfois, je me dis que ceux de mes collègues qui me targuent de m’être trompé de Castes n’ont pas tort… J’ai plus l’étoffe d’un Voyageur que d’un Négociant mais j’ai tant d’amour pour les mots et les langues que je ne m’imagine pas faire un autre métier que le mien. Même si, il faut l’avouer, des décors sublimes comme ceux qui m’entourent ce matin, me donnent parfois envie de tout abandonner…


Qu’on se le dise, le secret d’un bon voyage c’est une bonne hydratation et des repas réguliers ! Baroudeur, certes, mais toujours héossien ! Et comme le dit l’adage : un héossien qui ne mange que trois par jour est un héossien malade. Mon grand-père avait sa version de ce proverbe : toi qui mange peu, consulte dès que tu peux ! Le vieux bougre me manque, sans lui et toutes ses astuces, je ne serai sûrement pas ici.

Je me suis arrêté pour manger au bord d’un court d’eau, sûrement un affluent du fleuve Tyaal, sous un arbre aux jolies fleurs blanches. Ma canne est installée, un petit feu brûle en attendant ma prise, quelques oiseaux chantonnent et j’ai une petite bouteille de liqueur pour patienter, que demande le peuple ? Au loin, un troupeau de shadrags est en train de paître tranquillement, nous sommes loin des soucis futiles de bien des héossiens.


J’ai attrapé un poisson, un sacré morceau, et qu’il est laid ! De la queue à la tête, il est grand comme deux de mes mains, plus une autre pour la tête en question qui, de large, mesure bien une main et demie ! Moitié plus large que son corps n’est épais, cela lui donne une forme très étrange. Il était plutôt coriace mais cela valait le coup : sa chaire est savoureuse et c’est un véritable régal. Je ne sais pas si quelqu’un a déjà répertorié cet animal quelque part, mais en ce qui me concerne, je vais appeler ça un Dooga, en hommage à un Woon pour qui j’ai beaucoup de rancœurs…


Saison des feuilles, semaine des racines abyssales, Moïsi


Que d’aventures durant ces derniers jours, ces surprises qui rendent les aventures si palpitantes ! Pendant que je faisais un sort à ce délicieux Dooga, j’ai été surpris par une troupe de boréals bien étonnés de me voir ici. Ils ne portaient que des pagnes et pointaient vers moi des lances qui, même si elles avaient l’air bien primitives, me paraissaient bien dangereuse ainsi pointées vers ma gorge. J’ai usé de toute ma diplomatie et de tous les idiomes dont j’ai la connaissance pour tenter de communiquer avec eux. Il s’avère qu’ils parlent un dialecte proche du vieux borélien, comme on le parlait il y a des siècles en Borélie.

J’ai ainsi pu comprendre que ce n’est pas tant ma présence qui les a surpris mais la couleur rouge de mes avant bras, marque de mon métissage. J’ai essayé de leur expliquer mais le concept d’une autre espèce, différente de la leur, est, semble-t-il, hors de leur portée. Il est intéressant de noter qu’à l’heure actuelle, il existe encore des peuples qui ignorent tout du monde.

Les Borans, comme ils s’appellent eux-même, vivent le long du Tyaal, dans une petite vallée entourés d’arbres, à l’abri des regards. Ils sont une petite centaine mais j’ai cru comprendre que d’autres villages sont disséminés un peu partout le long du fleuve. Leur méfiance envers moi n’a durée que quelques jours et chacun d’entre eux s’empresse maintenant de me faire découvrir leur mode de vie. Ils sont plutôt joyeux et je retrouve dans leurs comportements les habitudes des miens, loin au sud d’ici.

L’art est complètement absent de leur culture mais les Borans ont en revanche une grande connaissance des plantes. J’ai ainsi pu assister à l’utilisation d’une plante aux propriétés curatives étonnantes.

Il s’agit d’une toute petite plante verte, composé de trois à cinq tiges où pointent de minuscules fleurs bleues. Ces tiges, écrasées et transformées en bouillie leur servent de cataplasmes pour soigner tout type d’infection. De ce que j’en ai vu, cela est terriblement efficace. Ils appellent cette plante « Gouléan », ce qui n’est pas sans rappeler l’Héossien moderne. J’y retrouve la racine « Göl », pour végétal et « an » pour essence. Il est intéressant de voir comment les langues se transforment et, au final, se rapprochent, malgré une évolution complètement différente. Tyaalan, le chef des Borans, m’a amené avec lui ce matin à la recherche de ce gouléan. Il pousse sous l’eau, dans la vase au bord du fleuve. Nous en avons ramené un panier plein et il m’a autorisé à en garder que j’ai mis à sécher. Je sais que cette plante intéressera fortement Er’K’Jinv, mon vieil ami Érudit !

Mon hypothétique travail à Wonem attendra, je pense passer ici encore plusieurs semaines. J’arrive déjà à tenir de petites conversations et ne compte pas m’arrêter en si bon chemin, j’espère réussir à parler couramment la langue des Borans sous peu. C’est un travail rigoureux mais cela vaut le coup !

Il ne me reste que quelques pages dans ce carnet et elles vont me servir à mon travail de traduction, aussi il est grand temps d’arrêter cette prise de note.


Bälron


Anecdotes de voyages posté le [19/06/2017] à 10:38

c'est génial, tu as du talent pour l'écriture 😉


va falloir que je bosse mon style pour ma part ^^


Anecdotes de voyages posté le [19/06/2017] à 19:33

Merci bcp 🙂 J'écris depuis une douzaine d'années, ça aide 🙂


Anecdotes de voyages posté le [19/06/2017] à 20:24

ça se sent surtout, bon ben j'ai plus qu'à bosser sur mon écriture pendant une douzaine d'années aussi ^^


Anecdotes de voyages posté le [19/06/2017] à 22:31

Je vais essayer d'écrire d'autres petits textes, je les mettrais ici aussi 🙂


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